Projets passés

UNI-PREV Québec est un projet de la Chaire UNESCO-PREV axé sur la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violents en milieu universitaire au Québec. Ses objectifs sont multiples :

1. Recenser les perceptions et les manifestations des phénomènes de radicalisation et d’extrémisme violents au sein des établissements d’enseignement universitaire ;
2. Recenser les enjeux pour les établissements, le personnel administratif et enseignant, et les étudiant·e·s ;
3. Répertorier les stratégies et les mesures mises en place par les établissements ;
4. Répertorier les besoins spécifiques des établissements en matière de radicalisation et d’extrémisme violents ;
5. Proposer une série de recommandations et de pistes de solution au ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur lui permettant de mieux soutenir et réorienter l’action institutionnelle des établissements d’enseignement universitaire.

La Chaire UNESCO-PREV a initié un projet de recherche documentant certains modèles d’évaluation en prévention de l’extrémisme violent. Réalisée en collaboration avec le Centre international de prévention de la criminalité (CIPC), cette recherche porte spécifiquement sur les modèles d’évaluation formels et informels de plusieurs programmes de prévention de LRV dans des contextes différents.  

La couverture médiatique des attentats soulève depuis longtemps des questionnements quant à la responsabilité sociale des médias et aux limites de l’intérêt public. Ces questionnements semblent exacerbés par le contexte médiatique actuel qui prône une instantanéité de l’information et est peu favorable à l’analyse journalistique.

Les professionnel·le·s de l’information souhaitent compter sur les outils de régulation disponibles afin de les aider à réaliser une couverture qui rencontre un idéal professionnel. En outre, les dernières années ont été marquées par une remise en question de l’efficacité des processus d’autorégulation de la presse et par la recherche de solutions alternatives permettant d’encadrer efficacement la pratique journalistique.

Dans ce contexte, le projet intitulé « La couverture médiatique de l’extrémisme violent  : pratiques professionnelles, responsabilités sociales et déontologie » propose une analyse comparée du traitement journalistique de six (6) attentats perpétrés dans six (6) pays et revendiqués par l’État islamique en fonction de leur respect ou non des principes déontologiques reconnus par la profession, ces principes étant fixés dans une grille d’analyse. Dans une deuxième phase, l’équipe de recherche rencontrera des journalistes lors d’entretiens semi-dirigés pour entendre leur réaction aux résultats de notre analyse de presse et discuter des enjeux qu’ils ont rencontrés lors de ce type de couverture.

En 2019, Vivek Venkatesh, co-titulaire de la Chaire UNESCO-PREV, a obtenu un soutien financier de la Commission canadienne pour l’UNESCO (CCUNESCO) pour développer une boite à outils afin de lutter contre le profilage racial et social. Conçu à l’intention des intervenant·e·s de la justice pénale, de la sécurité publique et des collectivités dans le contexte canadien, la trousse d’outils s’accompagnera d’une analyse de l’environnement, d’un examen de la documentation, d’une analyse, d’une présentation, d’un article d’opinion ainsi que de modifications fondées sur des commentaires critiques, dont ceux des partenaires de la société civile et ceux des intervenant·e·s municipaux·ales qui font partie des réseaux de la CCUNESCO. 

Dialogue + proposait une série d’actions publiques pour redynamiser les relations ethnoculturelles et favoriser une plus grande mobilisation des jeunes, qu’ils·elles soient Canadien·ne·s d’origine ou issu·e·s de différentes communautés culturelles.

Ces actions étaient soutenues par un comité aviseur polyvalent, qui regroupait des jeunes, des acteur·trice·s de divers milieux et des expert·e·s, ainsi que par l’équipe du projet Dialogue +. Elles s’inscrivaient dans trois volets principaux :

• La réalisation d’un sondage pancanadien qui visait l’évaluation des perceptions des Canadien·ne·s à l’égard des discriminations et de la radicalisation ;
• La création d’un comité « Jeunes en actions » ; et
• La tenue de forums publics sur le dialogue interculturel dans cinq (5) villes, soit Sherbrooke, Québec, Ottawa, Hamilton et Moncton.

SONDAGE

La Chaire UNESCO-PREV a co-réalisé le sondage Dialogue + en partenariat avec Actions interculturelles et les gouvernements du Canada et du Québec dans les cinq (5) villes nommées ci-haut. L’activité a permis de mesurer la perception du grand public canadien et des communautés immigrantes en ce qui concerne (1) l’intégration et (2) les risques des discriminations sur les phénomènes d’exclusion et de la radicalisation. Le rapport a été officiellement déposé en février 2019.

COMITÉ « JEUNES EN ACTIONS »

Le comité « Jeunes en actions » regroupait tous·tes les jeunes de 15 à 30 ans impliqué·e·s dans le projet Dialogue +. Selon leur intérêt et leur motivation, ceux-ci et celles-ci s’impliquaient dans la réalisation d’activités qui permettaient de promouvoir le dialogue et favorisaient le rapprochement interculturel.

FORUM DIALOGUE +

Sous le thème « Le dialogue interculturel comme réponse à la discrimination, aux préjugés et à la radicalisation chez les jeunes », le premier Forum Dialogue + s’est déroulé en mars 2017 à Sherbrooke.  Des décideur·euse·s, intervenant·e·s et jeunes de tous horizons étaient rassemblé·e·s pour comprendre les enjeux, identifier les défis liés à ces derniers, explorer des pistes d’action innovantes et établir les bases d’un plan d’action. Le Forum Dialogue + se déroule également avec nos partenaires à Hamilton, Québec, Moncton et Ottawa.

Développé au sein de la Chaire UNESCO-PREV et soutenu par les Fonds pour la résilience communautaire du Centre canadien d’engagement communautaire et de prévention de la violence et Sécurité publique Canada, le projet PREV-IMPACT Canada visait, à travers une recherche-action, le développement et l’implantation de modèles canadiens d’évaluation des pratiques en matière de prévention primaire, secondaire et tertiaire de la radicalisation violente (RV) et, ultimement, le renforcement des capacités des intervenants clés en matière de prévention de la RV au Canada.

Le projet visait l’atteinte de deux (2) objectifs, dont le premier était la réalisation d’une recherche-action qui permettait de :

• Documenter et comparer les stratégies et outils d’évaluation en prévention de la RV au Canada et ailleurs (France, Belgique, Suisse, Angleterre, États-Unis) sur la base de données probantes et des pratiques existantes;
• Développer des modèles d’évaluation distincts et novateurs (modèles logiques, stratégies, outils, indicateurs, méthodologie) adaptés aux programmes locaux de prévention primaire, secondaire et tertiaire afin d’orienter les politiques et programmes en prévention de la RV au Canada;
• Tester les modèles d’évaluation sur trois (3) programmes canadiens de prévention de la RV.

Le développement d’un programme de soutien et de formation innovant sur l’évaluation des pratiques en prévention de RV à partir de modèles logiques probants représentait le deuxième objectif du projet PREV-IMPACT. Son atteinte contribue au renforcement des capacités des intervenant·e·s clés au Canada, en soutenant :

• Les échanges réciproques, la formation et le perfectionnement académique et professionnel;
• L’appui direct à des programmes d’évaluation en prévention, notamment dans les milieux scolaire et communautaire ainsi qu’au sein des collectivités locales.

Site web: https://prev-impact.ca/

L’initiative SOMEONE (SOcial Media EducatiON Every day) – éducation pour les médias sociaux au quotidien – a été lancée en avril 2016 et était financée par Emploi et Développement social Canada, la fondation Michaelle Jean. SOMEONE consistait en un portail Web qui rassemblait des documents multimédias visant à prévenir les discours haineux et à se prémunir contre la radicalisation qui mène à la violence extrémiste.

Axés sur l’acquisition d’une pensée critique et de connaissances de base en matière d’information, et favorisant le dialogue démocratique à la fois dans Internet et au sein de la société, ces documents étaient destinés aux jeunes, aux établissements scolaires, aux collectivités, aux responsables des politiques publiques et, plus largement, au grand public.

Grâce à vingt-et-un (21) projets distincts – tous menés par des chercheur·euse·s-praticien·ne·s –, l’initiative a permis l’élaboration et l’évaluation rigoureuses d’activités curriculaires destinées aux établissements d’enseignement primaire, secondaire et postsecondaire. Ces activités incluaient, mais ne se limitaient pas à :

• des documentaires narrés à la première personne
• des flux de médias sociaux textuels et multimédias
• des documents pédagogiques publics axés sur les arts visuels
• des tables rondes publiques
• des conférences et des ateliers
• des articles savants et des communications

L’initiative SOMEONE faisait appel à des principes de pédagogie sociale qui encouragaient le public à adopter des médias numériques rassembleurs en vue de créer des récits destinés à contrer les discours violents et de nature à semer la division qui sont véhiculés par les groupes incitant à la haine. Avec la montée des discours haineux tant en ligne que hors ligne, il devient urgent de s’assurer que les politiques sociales, publiques et curriculaires en matière de sécurité publique, de rééducation et de bien-être commun soient guidées par des recherches de nature empirique et d’inspiration théorique comme celles de l’équipe du projet SOMEONE et de son réseau grandissant de partenaires.

Site web: https://projectsomeone.ca/fr/

L’Observatoire sur la radicalisation et l’extrémisme violent (OSR) et le groupe Philosophie, éducation et société (PES) ont mis sur pied un programme visant à contrer et à désamorcer les discours extrémistes menant à la violence : le Forum jeunesse — Penser la démocratie autrement.

Chaque année, un thème différent était proposé et avait pour but de stimuler les discussions et l’engagement politique démocratique des jeunes de la fin du secondaire et du cégep. L’initiative cherchait à soutenir les enseignant·e·s d’éthique et culture religieuse au secondaire et les professeur·e·s de philosophie au niveau collégial et à les outiller dans leur intégration des questions relatives à l’extrémisme politique en classe.

THÉMATIQUES

Découvrez ci-dessous les thématiques adoptées annuellement depuis le lancement du projet en 2015 et cherchant à susciter la réflexion chez les jeunes :

• 2019-2020 : Notre époque donne-t-elle le goût de rêver?
• 2018-2019 : Identités, liberté et violence politique
• 2017-2018 : Intégration, discrimination et violence politique
• 2016-2017 : Médias, propagande et radicalisation
• 2015-2016 : Radicalisation et extrémisme violent sur le net

DÉPLOIEMENT ANNUEL DU FORUM JEUNESSE

Durant chaque année scolaire, le Forum jeunesse — Penser la démocratie autrement se déclinait en trois (3) étapes distinctes :

• Utilisation par le personnel enseignant, de la manière jugée appropriée, des différentes trousses thématiques fournies ;
• Organisation d’une conférence avec des expert·e·s et en collaboration avec les administrateur·trice·s du projet (OSR et PES) ; et
• Participation d’élèves et d’étudiant·e·s au grand forum des jeunes à la fin de la session.