Rapport de la Rapporteuse spéciale sur la promotion et la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste, le document, qui a été soumis à l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU), examine les effets nationaux et internationaux du recours généralisé à des politiques et des pratiques de prévention et de répression de l’extrémisme violent.
Tout en étant consciente du fait que la lutte contre l’extrémisme violent est un impératif social et politique, la Rapporteuse spéciale tient à rappeler que seules des politiques axées sur le respect et l’affirmation des droits permettront de prévenir la violence à long terme. Elle fait observer que les politiques et pratiques actuelles de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent ne reposent sur aucune base scientifique solide et qu’il n’existe aucun mécanisme de suivi ou d’évaluation chargé de vérifier leur conformité avec les droits de l’homme, même au sein de l’Organisation des Nations Unies.
Le rapport présente également une mise en garde contre le recours à des politiques simplistes pour prévenir et combattre l’extrémisme violent dans les situations de conflit complexe ou de fragilité, ces situations nécessitant au contraire un train de mesures diverses.