Au-delà des identités et des idéologies

L’Observatoire des radicalismes et conflits religieux (ORCRA) publie – « Au-delà des identités et des idéologies : les multiples dynamiques de l’insécurité au Nigeria sous Buhari (2015- 2018) ».

L’Observatoire des radicalismes et conflits religieux (ORCRA) consacre un numéro Hors-Série à la situation sécuritaire du Nigeria sous Buhari. Il a été confié au chercheur Alioune Ndiaye, enseignant à l’Université de Sherbrooke, spécialiste du Nigeria et des questions de sécurité au Sahel de manière générale, chercheur invité au Timbuktu Institute.  Alioune Ndiaye, va au-delà des identités et des idéologies, pour revisiter les multiples dynamiques de l’insécurité au Nigeria et analyser la stratégie du gouvernement de Buhari.

Cela a constitué une des principales raisons du virage du mouvement pacifiste Yusufiyya vers la violente organisation qu’est Boko Haram. (Abosede et al, 2016). L’insécurité est aussi le produit de certaines conditions qui peuvent être à la fois d’ordre sociopolitique et économique. Dans le cas du Nigeria, la question des inégalités horizontales est un facteur primordial de la pratique de la violence politique et de l’insécurité qui en découle (Langer, Mustapha et Stewart, 2007). Les inégalités horizontales sont des inégalités entre les groupes qui sont perçues sous le prisme des identités sociales. Ces identités peuvent être construites sur une base ethnique, religieuse, raciale ou d’appartenance régionale (Cederman et al, 2011). L’importance des inégalités horizontales comme facteur de conflit s’explique par le 2 fait qu’elles rendent plus probables la mobilisation violente du groupe et les heurts ethniques. Elles viennent donc renforcer le sentiment collectif d’une mise à l’écart du groupe et générer, ainsi, la formulation de griefs qui constituent la base de la mobilisation contre l’État.

https://www.timbuktu-institute.org/index.php/toutes-l-actualites/item/248-au-dela-des-identites-et-des-ideologies-les-multiples-dynamiques-de-l-insecurite-au-nigeria-sous-buhari-2015-2018