Pour les intervenants, l’évaluation des programmes apparaît comme un carrefour entre contraintes et opportunités. Elle est parfois vécue comme une obligation et un audit, mais elle est en même temps une occasion favorable pour l’amélioration des pratiques et pour la définition de l’identité des praticiens dans un domaine aux frontières floues et poreuses.
Dans ce rapport, les experts cherchent à clarifier ces éléments sur la base des informations fournies par des intervenants travaillant au quotidien pour prévenir la radicalisation menant à la violence.
Ce rapport s’inscrit dans le contexte des actions menées au sein du projet PREV-IMPACT de la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violents (Chaire UNESCO-PREV). Il s’appuie sur des données collectées par le Centre international de prévention de la criminalité (CIPC) lors d’une étude antérieure (Madriaza, Ponsot & Marion, 2017) ainsi que sur un groupe de discussion organisé à Ottawa, en mars 2019.
Au total, ce sont 57 intervenants de six continents (Amérique du Nord, Europe, Afrique subsaharienne, Moyen-Orient et Maghreb, Asie et Océanie) qui ont été interrogés lors d’entretiens semi-directifs et lors d’un groupe de discussion. L’objectif du rapport est de poursuivre la remontée des expériences de terrain des intervenants de première ligne de la Prévention de l’extrémisme violent (PEV), en particulier sur leurs démarches évaluatives.
Article par Marianne Renauld Robitaille
Crédit photo : Chaire UNESCO-PREV et Centre international pour la prévention de la criminalité (CIPC)