Project Someone au Liban : un aperçu

Projet Someone au Liban : un aperçu

Le projet SOMEONE au Liban a pour objectif principal la prévention de la haine sur les plateformes des médias sociaux. À partir des 11 projets développés par des praticiens de la recherche collaborative, nous proposons à la communauté civique libanaise une variété d’activités en lien avec le programme scolaire visant à ouvrir le dialogue sur la compréhension et le renforcement de la résistance face aux discours de haine. Ce faisant, SOMEONE adapte ces projets pour mieux répondre aux besoins de la communauté avec laquelle nous travaillons.

Depuis le mois d’avril 2018, nous avons établi un partenariat avec cinq ONG libanaises locales représentant divers groupes minoritaires. Ceux-ci incluent des personnes ayant des besoins spéciaux (Youth Association of the Blind and the Inclusion Network) [Association de la jeunesse des aveugles et du Réseau d’inclusion], des femmes (Collective for Research and Training Development Action) [Collectif pour la recherche et l’action en faveur du développement], des réfugiés syriens (Basmeh et Zeitooneh), des réfugiés palestiniens (Fondation des Médias Majed Abu Sharar) et les jeunes en milieu scolaire de la prématernelle à la 12ième année du secondaire représentés par Heritage College.

Les ateliers portent principalement sur les compétences d’alphabétisation numérique et la pédagogie sociale dans le but de solidifier les capacités et de favoriser l’autonomisation dans les communautés libanaises. Après une évaluation rigoureuse des besoins, la contextualisation de tous les ateliers SOMEONE a été considérée comme un élément clé de ces interventions. Ce dernier implique la participation active de responsables d’organisations non gouvernementales, de co-concepteurs et de co-facilitateurs issus du tissu de la communauté libanaise dans l’élaboration, la mise en œuvre et la contextualisation de tout le matériel d’atelier. Le suivi de cette stratégie garantit que les voix des minorités soient entendues dans les études de cas et les récits locaux avec lesquels les participants pourront facilement s’identifier.

Il existe localement au Liban 4 types d’ateliers, dont 16 au total. Le premier type cible les enseignants et s’intitule Citoyens numériques de demain. Cinq ateliers ont eu lieu de juillet à la mi-octobre 2018, réunissant un total de 86 enseignants qui ont un impact sur les parties prenantes secondaires dans les écoles du Liban. Le deuxième type d’atelier, destiné aux travailleurs sociaux, s’intitule Autonomisation numérique. Quatre ateliers ont eu lieu en septembre et octobre avec la participation totale de 83 travailleurs sociaux. Le troisième type d’atelier, intitulé Les médias en ligne et le penseur critique, s’adresse aux activistes des médias sociaux et aux futurs journalistes. Six ateliers sont prévus en octobre et novembre 2018, dont le premier de cette série a déjà été complété avec 29 participants. Nous anticipons toucher environ 150 jeunes militants d’ici la fin novembre. En tout dernier, nous avons organisé un atelier du quatrième type en octobre intitulé Web 2.0 : une plate-forme pour la paix (et non la haine) pour 25 professeurs d’université.Selon les évaluations réalisées à ce jour, les ateliers ont connu un succès retentissant. De plus, les participants ont souligné le besoin d’organiser des ateliers approfondis sur les questions abordées. De nombreux participants ont indiqué qu’il s’agissait du premier atelier de ce genre auquel ils ont participé au Liban. Ils ont particulièrement apprécié la nouveauté du sujet, les aspects interactifs des sessions et le partage d’expériences, tout en bénéficiant grandement de l’intelligence collective du groupe afin de trouver de différents moyens de lutter contre la haine en ligne.

Nous administrons des épreuves préliminaires et postérieures afin d’évaluer les résultats des ateliers et mesurer les compétences acquises par les participants. Nous avons également fait des évaluations à la fin des deux premiers jours de ceux-ci dans le but de sonder les réactions des participants. En fonction des résultats de celles-ci, nous formulerons des recommandations pour prévenir la haine en ligne grâce à un engagement direct avec les communautés libanaises.

(image credit: Vahan Saghdejian)