« Nous ne combattons pas seulement une épidémie, nous luttons aussi contre une infodémie. Les informations fausses se propagent plus vite et plus facilement que ce virus, et elles sont tout aussi dangereuses. »
C’est ce que déclarait le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé à la mi-février.
Le phénomène n’est évidemment pas nouveau. Mais ce qui frappe, c’est sa fulgurance, remarque Marie-Ève Carignan, professeure au département de communication de l’Université de Sherbrooke. Avec une équipe de chercheurs de son université et des collaborateurs internationaux, la professeure Carignan mène une étude dans différents pays sur le niveau de confiance dans les sources d’information et l’adhésion à certaines fausses nouvelles liées à la COVID-19.
« Les premières recherches qui sont sorties, notamment aux États-Unis et en France, montrent qu’il y a vraiment une adhésion rapide à différentes théories complotistes. Des théories similaires sur d’autres maladies qui ont pris des années à s’installer se sont installées en quelques semaines, super rapidement, parce que les gens consomment tellement d’information ! C’est ce qui est inquiétant. »
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