Le « mal radical » qui a sévi en Europe au XXe siècle personnifie le totalitarisme disait Hannah Arendt, c’est-à-dire une organisation massive d’individus isolés et atomisés conduisant des milliers d’Hommes à la mort. De nos jours, ce mal semble de retour avec l’irruption de la radicalisation politico-religieuse dans nos sociétés. Cette radicalisation violente est troublante, car nous avons l’impression que sa structure nous échappe : elle frappe à un moment inattendu en créant un choc émotionnel, pour disparaître quelque temps et finalement réapparaître dans des circonstances imprévisibles. Repenser cette nouvelle incarnation du « mal radical » fait l’objet de cette conférence, qui retracera la généalogie du radicalisme islamiste contemporain et dissèquera ses fondements philosophiques en examinant la pensée de Sayyid Qutb, le principal inspirateur et théoricien des différentes expressions de l’islam politique radical contemporain.
Cette conférence, organisée conjointement par le Centre de recherche Société, Droit et Religions, le Centre d’études du religieux contemporain et la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violents, sera présentée par Mounia Aït Kabboura, chercheuse postdoctorale au Centre d’études du religieux contemporain de l’Université de Sherbrooke.
L’événement sera tenu en ligne, sur Zoom le 16 février 2022, à 17h (conférence en français)
Article par SODRUS
Crédit photo: SODRUS/Mounia Aït Kabboura